Historique et Genèse

Historique et Genèse

L'histoire du PRV débute en 1966, alors que Peugeot et Renault passent un accord pour concevoir des éléments mécaniques communs.

Highslide JS
Compagnie Française de Mécanique à Douvrin.

De cet collaboration nait La Compagnie Française de Mécanique (appelée plus couramment La Française de Mécanique), qui voit le jour en 1969, à  DOUVRIN, à  coté de LENS, dans le Nord de la France.

C'est d'ailleurs du nom de "DOUVRIN" que seront souvent désignés les PRV, qui il ne faut pas l'oublier comptent également une famille de moteur à 4 cylindres en ligne, qui seront produits dans le même temps (et que l'on retrouvera par exemple sur la Citroen CX ou la Peugeot 505).

En 1971, VOLVO rejoint PEUGEOT et RENAULT dans la création du groupe PRV, chacune des trois marques ayant acquis des parts égales.

La société commence à travailler sur le développement d'un moteur de type V8 mais la crise pétrolière de 1973 va finalement en décider autrement, rendant plutôt indésirable la venue d'un moteur aussi consommateur en énergie.

Les études s'orientent donc vers un plus petit V6, plus à même d'être accepté en Europe à cette époque incertaine.

Highslide JS
Architecture à 90°.

De l'étude de base du V8, avortée dans la dernière ligne droite, le V6 en gardera l'architecture à 90°, ce qui est une valeur peu courante.

La "norme" étant effectivement une ouverture à 60°, qui rend le moteur plus compact.

Ceci explique en partie la mauvaise réputation de ce moteur, car en raison du vilebrequin à manetons non-décalés, le cycle de fonctionnement du premier V6 PRV n'était pas régulier.

Le développement de ce V6 est accéléré par le fait que RENAULT a besoin d'un moteur pour équiper son nouveau haut de gamme, la R30.

Highslide JS
Machine de production à Douvrin.

À DOUVRIN, les chaines de production commencent à être assemblées à l'été 1973 et tout est opérationnel en Janvier 1974.

Le 1er moteur PRV a être officiellement monté sous un capot le sera dans une Volvo 264, en octobre 1974. Puis tout va très vite, et avant la fin de l'année 1975, au moins cinq modèles différents de V6 PRV seront commercialisés.

Les affaires marchant plutôt bien, certains V6 traverseront l'atlantique, allant jusqu'à se nicher sous le capot d'engins "exotiques", tels que la DMC De Lorean.

Highslide JS
Vilbrequin à manetons décalés.

À la fin de l'année 1985, la RENAULT 25 inaugure le premier V6 turbocompressé, avec la célèbre R25 V6 TURBO. C'est avec ce moteur qu'apparaît également la seconde génération du V6 PRV , se caractérisant par l'adoption d'un vilebrequin à manetons décalés, rendant enfin son fonctionnement nettement plus régulier, ce que l'on est en droit d'attendre d'un V6...

Cette nouvelle génération marquera également la généralisation de l'injection électronique, reléguant dans les vieux cartons les carburateurs et les systèmes d'injection mécanique.

Le turbo magique va rapidement équiper les versions "phares" de plusieurs marques, notamment chez ALPINE ou VENTURI.

En 1989, apparaissent les déclinaisons 2963cm³, sur lesquels seront montées les premières culasses 24 soupapes, chez CITROEN avec la XM et chez PEUGEOT avec la 605.

RENAULT ne développera dans sa gamme que bien plus tard cette technologie, la marque restant fidèle à la solution "turbo" ou à de plus sages déclinaisons 12 soupapes.

Ce qui n'était peut être finalement pas plus mal car dans les premiers temps les versions à moteur 24 soupapes ont souffert de nombreux problèmes d'arbres à cames et de mise au point chaotique.

Du coté de VOLVO, malgré le "divorce" qui fut prononcé en 1992 avec RENAULT, le PRV V6 continua d'être monté dans les berlines de la gamme jusqu'en 1997.

Après une production totale de 970 315 unités, c'est le 15 Juin 1998 que le dernier V6 PRV sortira des chaines de production, laissant sa place à une nouvelle génération de mécaniques plus modernes.